Fiche d'œuvre
*
Cinna
Pierre
Corneille
- Date de parution : 1641
- Genre : Théâtre tragique
- Genèse et sources :
-
Sénèque, De clementia
(I, 9) → Réflexions d'Auguste, l'intervention de Livie, les
reproches adressés à Cinna, le pardon.
-
Montaigne, paraphrase du précédent : Essais (I,
23)
-
Dion Cassius, Histoire romaine (IIIe
siècle) (trad. en français en 1542) → conférence d'Auguste
songeant à abdiquer avec Agrippa (républicain comme Maxime) et
Mécène (monarchique comme Cinna)
-
Il est vraisemblable de voir en Cinna un
reflet du climat politique en 1640, quelques années avant la Fronde.
(On peut recenser de très nombreux complots, contre Richelieu
notamment : Mme de Chevreuse et le ministre Chalais (1826), le
comte de Soissons (plusieurs tentatives, dt la dernière était en
cours et allait lui coûter la vie en 1641), l'affaire du Cinq-Mars,
1640-42.)
- Éléments biographiques :
1606-1684
1636 :
L'illusion comique, comédie, Le Cid, tragi-comédie.
1640 :
Horace, tragédie.
1641 :
(après Cinna) Mariage de
Corneille
-
Corneille a 16 ans de plus que Molière, 33 ans de plus que Racine.
- Contexte historique :
- Les amateurs d'histoire romaine sont nombreux en ce
milieu du XVIIe siècle. C. suivait la mode de son temps en prenant
comme sujet d'une tragédie uns conspiration, comme l'avait fait
avant lui Georges de Scudéry (La Mort de César, 1635).
- Structure :
Acte I : Les
conjurés sont prêts
1
– Soliloque d'Emilie
2
– Aveu d'amour d'E.à F. pour C.
3
– C. raconte à E. la réunion des conjurés
4
– C. mandé par Auguste
Acte II : Le
stratagème de Cinna
1
– A. consulte C. et M.
2
– C. dévoile à M. son amour pour E.
Acte III : Les
remords de Cinna
1
– Aveu d'amour de M. à Euphorbe pour Emilie
2
– C. fait part à M. de ses hésitations
3
– Soliloque de Cinna
4
– E. convainc C. malgré lui à tuer A.
5
– E. hésite à rappeler C.
Acte IV : La
découverte du complot
1
– A. découvre le complot dénoncé par Maxime
2
– Soliloque d'Auguste
3
– L. conseille la clémence
4
– E. apprend qu'A. sait tout
5
- M. propose la fuite à E.
6
– Soliloque de Maxime
Acte V – La
clémence d'Auguste
1
– A. accuse C.
2
– E. se dénonce.
3
– Clémence d'A.
- Enjeux :
«
La double énonciation »
1ère
situation d’énonciation : le personnage A parle au personnage B
sur la scène
2ème situation d’énonciation : l’auteur parle au spectateur-lecteur
2ème situation d’énonciation : l’auteur parle au spectateur-lecteur
Ces
deux situations sont concommittentes et imbriquées. Par exemple dans
une scène d’exposition, l’auteur parle au spectateur en
utilisant les propos de A qui parle à B de telle sorte que le
spectateur soit au courant des éléments essentiels.
Parfois l’auteur ne met pas le spectateur au courant de tout et maintient une forme de mystère ; parfois au contraire le spectateur en sait davantage que chacun des personnages.
L’auteur de théâtre aux 17e et 18e siècles joue sur deux relations avec le spectateur : la surprise et la connivence. Notamment quand il traite un sujet historique connu, il joue sur la complicité du spectateur cultivé qui reconnaît les éléments essentiels, mais il doit le surprendre par des éléments qui lui sont propres, des variations sur le thème, une interprétation politique ou morale nouvelle, etc.
Parfois l’auteur ne met pas le spectateur au courant de tout et maintient une forme de mystère ; parfois au contraire le spectateur en sait davantage que chacun des personnages.
L’auteur de théâtre aux 17e et 18e siècles joue sur deux relations avec le spectateur : la surprise et la connivence. Notamment quand il traite un sujet historique connu, il joue sur la complicité du spectateur cultivé qui reconnaît les éléments essentiels, mais il doit le surprendre par des éléments qui lui sont propres, des variations sur le thème, une interprétation politique ou morale nouvelle, etc.
- Citations :
- Thèmes principaux et motifs :
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